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FERMÉ
Dimanche de Pâques
Malheureusement, les chiens ne sont pas autorisés
11:00 h à 17:00 h
Nous commençons traditionnellement le vendredi saint et passons fin octobre en vacances d'hiver que nous utilisons pour les travaux de rénovation dans les installations.
Prix €
Adulte € 4.00
Enfants de 8 à 13 ans € 3.00
Carte Spa, Rheinpfalzcard € 3,00
Handicapé
Pfalzcard € 0,00
Lieu
Westwallmuseum Bad BergzabernKurfürstenstraße 2176887 Bad Bergzabern
E-Mail:
westwallmuseum@bad-bergzabern.de
Internet:www.otterbachabschnitt.de
Email: westwallmuseum@bad-bergzabern.de
Téléphone: Allemagne 015 2 - 596 590 63
Chef du musée
Martin Galle
Liebigstraße 6
D - 76829 Landau in der Pfalz
1939 La déclaration de guerre allait mettre en évidence certaines lacunes de la Ligne Siegfried ou du Westwall, ce formidable front fortifié alors appelé "Le rempart de l'ouest", notamment la nécessité de doter les zones d'action des ouvrages fortifiés de pièces d‘artillerie sous béton. A l'encontre des fortifications françaises de la Ligne Maginot, dont l'artillerie spécialisée faisait partie intégrante des ouvrages, les fortifications du Westwall devaient être dotées de pièces de l'armée de campagne. Celles-ci étaient alors installées dans des casemates prévues à cet effet, uniquement dans l'éventualité d'un combat. La première casemate d'artillerie de type 507 ne pouvait être équipée que de deux variétés de canons : le canon lourd de 105 mm ou l'obusier lourd de campagne modelé 1918, de calibre 150 mm Les casemates de type 510 et 511 ne pouvaient être dotées que de l'obusier léger de campagne de 105 mm, modèle 1918. Au cours du printemps de 1940, on développa un modèle de base de casemate a canon de type 516, ou pouvaient trouver place tous types de bouches à feu, du calibre 75 mm au calibre 150 mm. Dans ce cadre, on construisit à proximité de Landau un prototype en bois et en grandeur nature, pour s'assurer de la fonctionnalité du projet. A partir du 8 mars 1940, le type 516 fut déclaré apte à la construction, d'où l'arrêt de la mise en œuvre des modèles précédents. Au total, 103 exemplaires des constructions de type 500 furent érigées. 24 exemplaires du type 516 furent édifiés, sous forme de six batteries à quatre casemates chacune. De ces 24 casemates, 18 furent anéanties. Seules quatre d'entre-elles restèrent intactes, a Bad Bergzabern. En mars 1994, le cercle d'études "lnterfest" déposa une demande de protection auprès de l'administration des Monuments Historiques de Mayence. Durant le long laps de temps ou l'on débattit pour savoir à qui, où et comment incombait cette responsabilité, débuta la destruction de la casemate n°1, à l'initiative d'une personne privée. L'0ffice de protection de Mayence fut immédiatement informé de ce fait, alors que la dalle du bunker n'était encore que légèrement endommagée. Les travaux de démolition furent alors arrêtés quelques semaines, quand arriva un courrier de Mayence, qui mérite d'être cité : “ Puisque le bunker sera démoli, nous ne voyons pas l'intérêt de nous activer pour un édifice déjà endommagé". Peu de temps après, la casemate la mieux conservée était débarrassée de la terre qui la recouvrait. A ce moment, MM. Adam Heumuller et Hans Fuchsgruber, ainsi que l'épouse de ce dernier, entrèrent en pourparlers avec les représentants de la municipalité de Bad Bergzabern, propriétaire du site, dans l'intention de créer un musée du Westwall dans les trois casemates restantes. En mémoire de mon ami Adam Heumuller, de Rohrbach, près de Landau, dont le destin voulut qu'il ne vit jamais le fruit de son travail. Jörg Fuhrmeister Animateur du groupe d'études du Westwall a lnterfest.
Casemate "Regelbau 516" – descriptif A l'origine, il était prévu qu'une batterie d'artillerie serait composée de 9 ouvrages bétonnés dont :- 4 casemates a canons de type 516, ceci e partir de mars 1940 - 4 abris pour groupes de 15 hommes, de type 101 - 1 abri pour le commandement de la batterie, de type 119 Toutes ces constructions devaient être reliées, si possible, par des communications souterraines. Ces réalisations étaient toutefois restées à l'état purement préparatoire, hormis pour une seule batterie édifiée dans la Sarre, ou une galerie souterraine assurait la communication entre une casemate d'artillerie et son poste de commandement. La direction des tirs était assurée depuis des ouvrages types spécialises dans l'observation. Ceux dotés d'une coupole cuirassée étaient équipés d'un instrument d'optique de cloche blindée permettant un grossissement de 10. L'ensemble optique et les servants pouvaient effectuer des mouvements sur 360 degrés, grâce a un plancher rotatif. Ultérieurement, d'autres équipements comme des capteurs de lumière et de son pouvaient être mis en œuvre dans ces constructions. Des positions de canons à l'air libre étaient aménagées non loin des ouvrages, pour permettre aux pièces d'effectuer des tirs dans toutes les directions, ce qui n'était pas le cas dans les casemates.
LA CASEMATE A CANON Dans la chambre de tir aboutit une goulotte servant à l'évacuation des douilles qui tombaient alors à l'extérieur, dans une fosse couverte, d'où pouvaient s'échapper sans danger les gaz résiduels résultant des tirs. A proximité de l'embrasure, le radier comporte un évidement circulaire recouvert de planches en bois. Ces planches étaient retirées en fonction du gabarit des pièces qu'il fallait installer, de manière a ne découvrir que les emplacements servant alors de points d'ancrage au canon. Concernant l'embrasure de tir, le champ de visée horizontal est ouvert à 60 degrés, tandis que le débattement vertical se situe à partir de zéro degré, de manière générale, et de 6 à 7 degrés pour les pièces a tube court, ceci jusqu'à 45 degrés de hauteur. D'après les instructions, les casemates de ce type ne pouvaient être conçues en inversant le plan de masse (effet miroir). Malgré cette interdiction, ce fut pourtant le cas a Bad Bergzabern.On peut remarquer, en particulier, que les autres édifices (abris, poste de commandement) ne furent pas construits. Pour palliera ce manque, une des deux soutes a munitions de chaque casemate fut aménagée en chambre de repos pour les servants, par l'adjonction de 9 couchettes individuelles.‘ Ce dortoir était chauffé par un poêle d'ouvrage fortifié, d'un modèle spécial. Le nombre d'occupants de chaque casemate était vraisemblablement de 12. Westwall - Archiv, Jorg Fuhrmeister 1998 Caractéristiques techniques du Regelbau 516
Plan type d'ouvrage du temps de guerre : Série 500 Année de construction : Mars 1940 A l'épreuve de : plusieurs impacts d'obus de 220 mm impact isolé de 280 mm bombe de 500 kg sur la dalle bombe de 100 kg contre les piédroits Blindages prévus : obturation d'embrasure blindé a 60 mm porte blindée d'entrée a trois battants 494P2, de 30 mm d'épaisseur Portes intérieures : 1 porte étanche aux gaz de type 19P7, donnant accès à l'escalier 2 portes à double battant chacune, de type 434Pol, pour l'entrée de la soute à munitions et du local de repos Equipements techniques : Une goulotte d'amenée d'obus, de type 684S4 un treuil d'amenée des munitions, de type 68084 une goulotte d'évacuation des douilles, de type 68184 un ventilateur de filtrage d'air au standard militaire (HES) d'une capacité de 2,4 mètres cubes é la minute, dans la chambre de tir deux ventilateurs de filtrage HES, de 1,2 mètres cubes/mn pour les locaux inférieurs.
Volumes de béton :
couche de salubrité (fond de fouille) 26,60 mètres cubes béton armé 1124,26 mètres cubes béton maigre 101,48 mètres cubes
Dalle decouverture : acier profilé 9662,20 kg Tôle de 3 mm 2135,04 kg Tôle d'acier 427,04 kg Maillage en tiges d'acier de 12 mm
Ciment 596,38 tonnes
LA BATTERIE DE BAD BERGZABERN
Un peu d'histoire
1940 Des évènements du printemps et de l'été 1940, il n'en reste quasiment pas de traces, car les archives nationales ne recèlent ni rapports, ni documents ayant trait à l'activité de la batterie de Bad Bergzabern, peu après son achèvement. Rappelons que ses canons étaient dirigés vers la France et qu'une importante bataille opposant l'armée allemande aux défenseurs de la Ligne Maginot eut lieu, à cette époque, à quelques kilomètres de Wissembourg. Jusqu'à présent, il n' a pas été possible de savoir si un seul coup de canon avait été tire depuis la batterie, lors de la campagne militaire de 1940. On peut supposer que celle-ci avait été équipée d'obusiers lourds de 105 mm, du modèle 18, et que ceux-ci avaient été retires dès la fin des opérations. Après la fin des opérations militaires à l'ouest, les fortifications du Westwall furent en grande partie désarmées. Les soutes à munitions de la batterie servirent de dépôt de matériel militaire et les chambres de tir abritèrent les habitants du voisinage, lors des raids aériens alliés. 1944/1945 Ce n'est que le 24 décembre 1944, alors que les troupes alliées franchirent la frontière près de Wissembourg, que les canons de la batterie entrèrent en action. Ceux-ci étaient actives par une unité d'artillerie dotée de pièces de prise d'origine russe. Ces canons, de calibre de 76,2 mm étaient, selon la dénomination allemande, du modèle M38 (r), plus connus auprès de la troupe sous l'appellation "Ratschboum". Les tirs de ces pièces eurent, entre autres, pour effet de disperser un poste d'observation américain qui s'était établi au lieu-dit Haftelhof. Aux premiers jours de l'année 1945, une contre-attaque allemande refoula les allies jusqu'au val de Moder, en Alsace. L'artillerie se porta en avant, jusqu'à Mertzwiller, puis fut retirée pour se positionner a Steinfeld, dans le Palatinat, ou elle couvrit le repli des troupes allemandes. Cette unité retraita à son tour, et deviendra indisponible, suite à de sévères pertes occasionnées par des chasseurs-bombardiers, aux environs de Neustadt. En 1998, lors de sa visite au musée, un des anciens artilleurs affirma avoir vu un arbre de Noel dressé dans le couloir des soutes a munitions de la casemate n°2. Le sapin était alors décoré de véritables guirlandes de Noel, qui avaient été récupérées dans une des maisons abandonnées (les habitants avaient été évacues) de la rue de Landau. Après Noel, cette parure dut être rapportée là où elle avait été prise, ainsi que l'ordonna un des officiers.
Campagne d’Allemagne 1945
PARCOURS DE GUERRE DU 3E RTA
Franchissement de la ligne Siegfried, 19 au 25mars
Dans les premières heures de la matinée du 19 mars, les éléments du 1/3eRTA viennent border la rive sud de la Lauter; le bataillon tient Salmbach et Niederlauterbach. Le 2/3eRTA est à Oberlauterbach et le 3/3eRTA, en réserve à Niederroedern(6 km sud Oberlauterbach).Vers 15h30, des éléments du groupe franc régimentaire effectuent un coup de main de va-et-vient au nord de la frontière.
Le 20 mars, le 2/3eRTA est amené dans la matinée dans la tête de pont de Scheibenhardt. Vers 11h00, il atteint la maison forestière au nord de la localité. En début d’après-midi, il prend à son compte la mission du 2/4eRTT qu’il dépasse pour marcher en direction de Büchelberg.Le 3/3eRTA est amené à Wintzenbach et Neewiller.
Le 21 mars, le 2/3eRTA au contact de la ligne Siegfried au sud de Büchelberg, ne fait aucun progrès. Le 3/3eRTA est transporté à Scheibenhardt. La situation n’évolue pas
le 22 mars ni le 23 mars devant le 2/3eRTA, alors que le repli allemand a commencé par la droite de son dispositif. Dans la nuit du 23 au 24 mars, tandis que le 2/3eRTA se met en mouvement en vue de s’emparer de Büchelberg, le 1/3eRTA et le 3/3eRTA, embarqués à 23h00, font mouvement par camions derrière le CC 6,jusqu’à Kandel atteint entre 05h00 et 06h00.
Le 24 mars, le 1/3eRTA marche sur Worth-am-Rhein et le 2/3eRTA sur Jockgrim.Le 1/3eRTA est stoppé dans la matinée à 2,5 km à l’ouest de Worth par un point d’appui allemand sous casemates. Les tentatives de manœuvre de cette résistance restent sans succès jusqu’à la nuit avant que l’ennemi ne décroche en direction du Rhin. Le 3/3eRTAenlève Jockgrim un peu après 09h00.Vers 07h15, le 2/3eRTA entre dans Büchelberg évacué puis, deux heures après,part en direction de Kandel.Le 25 mars, tandis que le 3/3eRTA nettoie les bois de l’Oberwald, le 1/3eRTA marche sur Worth qu’il atteint à 07h00 puis l’occupe. En fin de matinée, il marche vers le pont de Maximiliansau atteint vers 13h30.1.2.En attendant de franchir le Rhin, 26 au 30 marsDu 26 au 29 mars, le régiment tient le sous-secteur de Jockgrim: 3/3eRTA à Jockgrim, 1/3eRTA à Worth-am-Rhein, 2/3eRTA en réserve dans la région ouest de Kandel.Le 29 mars, le 3/3eRTA est relevé en fin de journée par le 1/9eRZ et le 1/3eRTA par le 2/4eRTT. Le 2/3eRTA fait mouvement sur Spire dans la soirée et relève le 2/141eRI US, au sud de la ville surles bords du Rhin.Le 30 mars, le 1/3eRTA et le 3/3eRTA font mouvement dans la région de Spire.En fin de journée, le régiment a terminé de relever les troupes américaines; il occupe le Rhin de Spire avec le 1/3eRTA à l’est de la ville et le 2/3eRTA à son sud. Le 3/3eRTA est en réserve à Harthausen.
3e citation à l'ordre de l'Armée attribuée à la 3e DIA lors des Campagnes de France et d'Allemagne,
Décision n° 705, le 14 mai 1945, général de Gaulle
« Grâce à son indomptable énergie, a son inlassable persévérance, à la continuité de son endurance, toute à l'image de son Chef, le Général Guillaume, la 3e D.I.A., fidèle à son passé glorieux et à peine sortie des luttes meurtrières et harassantes, au cours desquelles elle venait de s'illustrer, concourt, sans désemparer, de novembre à fin décembre 1944, aux manoeuvres des Grandes Unités voisines. Le devoir de couvrir l'offensive du Corps américain, à sa gauche, l'engage, au début de novembre, sur le Haut du Tot, la Forge et Rochesson, où elle accomplit, sans faiblir, sa rude mission, dépassant tous ses objectifs. Dans ces âpres combats qu'elle a poursuivie dans la neige, la 3e D.I.A. n'a pas fait que d'avancer de plus de 20 km., elle a obligé l'ennemi à engager toutes ses réserves, à dégarnir le secteur de Belfort et celui de Saint-Dié et à faire venir des renforts d'Allemagne. L'avance du ler Corps sur Mulhouse, celle des Américains sur Saint-Dié vont l'entraîner à nouveau, encore toute sanglante de ses pertes, sans moyens, sans renforts, comme sans répit, dans des efforts gigantesques au travers des Hautes Vosges. C'est ainsi que bousculant l'ennemi en retraite, elle prend Gérardmer, le Tholy, Chateau-Lambert, les Cols de Bussang, du Bramont et d'Uderen, venant coller en pleine neige à la route des crêtes, où elle mènera un combat obscur et quotidien... Cependant, sans désemparer, en décembre, elle concourt glorieusement au premier assaut sur Colmar, dégageant le Col du Bonhomme, s'emparant d'Orbey et des hauteurs du Worhof, qui domine la capitale du Haut-Rhin, préparant ainsi la base de départ, à partir de laquelle l'Armée française libérera l'Alsace. Lorsque, au début de janvier, Strasbourg est menacé, c'est à elle encore que l'on fait appel, malgré son extrême fatigue et ses pertes. C'est dans ces conditions qu'elle repousse, à Kilstett, un des derniers assauts ennemis sur la ville. La reprise de l'offensive par l'Armée voisine, l'entraîne en pleine réorganisation, vers de nouvelles gloires. Le 15 mars, elle brise la résistance ennemie à Oberhoffen, poursuivant les Allemands dans un élan irrésistible et s'empare de Lauterbourg, l'ennemi s'étant établi sur la Lauter, frontière Franco-Allemande, la 3e D.I.A. la traverse. Ses premiers éléments avec de l'eau jusqu'à la poitrine, enlèvent de vive force les premiers retranchements de l'ennemi sur son sol; elle pénètre en Allemagne la première, effaçant ainsi le dernier souvenir de l'armistice de 1940. Se heurtant à la ligne Siegfried, la 3e D.I.A. cherche par tous les moyens, à en vaincre les défenses et s'y infiltre jusqu'au moment où elle vient border dans sa zone, le Rhin, dit, hier encore, Rhin allemand, faisant de très nombreux prisonniers, capturant un immense matériel. Par son action incessante, longue de près de six mois, grâce à ses qualités exceptionnelles, à sa vigueur physique et morale, la 3e D.I.A. a été un des artisans les plus efficaces de la Libération totale de la Patrie et de l'invasion de l'Allemagne. »